Résumé
Le plan de sécurité constitue le fondement de la gestion des risques de sécurité lors de la mise en œuvre du programme. Selon le contexte et les risques, un plan de sécurité peut s’appliquer à un pays entier, à une zone géographique spécifique ou à un projet spécifique. L’inclusion dans le processus de planification de la sécurité – impliquant un groupe diversifié de collaborateurs aux rôles, aux parcours et aux profils variés – est préférable à une planification individuelle, car elle met à profit les connaissances et l’expérience collectives et favorise une large appropriation du produit final. Une bonne pratique en matière de planification comprend également un suivi et des revues périodiques afin d’adapter le plan à l’évolution de l’environnement.
Les plans de sécurité diffèrent d’une organisation à l’autre, reflétant les besoins et les politiques spécifiques de l’organisation, ainsi que le contexte. Les principaux éléments d’un plan de sécurité peuvent inclure le contexte actuel et l’évaluation des risques, les niveaux de sécurité, les rôles et responsabilités, les procédures opérationnelles standards (POS), ainsi que les plans de gestion de crise et d’urgence.
Les POS fournissent des instructions détaillées sur la manière d’exécuter les tâches ou processus spécifiques nécessaires à la mise en œuvre du plan de sécurité ; il s’agit essentiellement des instructions opérationnelles permettant d’atténuer chacun des risques évalués. Les bonnes pratiques exigent des SOP distinctes, rédigées dans un langage clair et simple, et couvrant tous les domaines d’activité où des risques ont été identifiés. Les POS peuvent couvrir un large éventail d’activités, des routines quotidiennes aux procédures d’intervention d’urgence, et être adaptées aux risques et défis spécifiques de l’environnement opérationnel. Par exemple, dans les zones où les déplacements routiers présentent des risques pour la sécurité, une organisation établit généralement des POS portant sur l’évaluation de la sécurité des itinéraires prévus, les autorisations de déplacement, les contrôles de sécurité des véhicules, les contrôles réguliers, les limitations de vitesse et le comportement aux points de contrôle. Des POS bien élaborées contribuent à garantir la cohérence et à réduire les erreurs humaines. Lorsqu’une organisation définit un POS, il s’agit généralement d’une exigence plutôt que d’une ligne directrice ou d’un conseil. Ces termes étant parfois confondus ou utilisés de manière interchangeable, il est utile pour l’organisation d’indiquer clairement à son personnel le niveau de conformité attendu.
Les plans d’urgence, ou plan de contingences, aident une organisation à gérer les événements à haut risque anticipés et les situations où les opérations normales sont perturbées ou deviennent intenables. En matière de gestion des risques de sécurité, les plans d’urgence se concentrent généralement sur les situations où l’insécurité a augmenté soudainement ou considérablement, nécessitant des décisions quant à la poursuite des activités et aux modalités de leur mise en œuvre. Dans de tels cas, une organisation peut être confrontée à des options telles que l’hibernation, la relocalisation ou l’évacuation (dans le cas des organisations internationales) et peut aborder ces phases comme des phases progressives à mesure que les conditions de sécurité se dégradent.
Il est recommandé aux organisations de revoir régulièrement leurs plans d’urgence, ou de contingence avec le personnel, surtout si une relocalisation ou une évacuation devient de plus en plus probable. Cela peut se faire par le biais d’exercices de simulation ou d’une réunion d’équipe pour revoir et s’approprier les politiques, les procédures et les plans de contingences.