Skip to main content

Aperçu

Bien que l’adoption généralisée des transactions numériques ait généralement réduit la quantité d’argent liquide que les organisations doivent détenir et manipuler, dans de nombreux contextes et circonstances, il reste nécessaire de détenir, de déplacer et d’effectuer des transactions en espèces. Ce chapitre aborde de nombreux aspects de la sécurité des espèces, du vol et du cambriolage aux risques liés à la programmation des espèces.

Résumé

Si les risques liés aux espèces et leur gestion relèvent souvent de la responsabilité des services financiers et de gestion, les activités liées aux espèces comportent des risques de sécurité importants. Retirer ou transporter de grosses sommes d’argent liquide expose les travailleurs humanitaires aux vols et aux cambriolages. Voyager avec de l’argent liquide, en particulier dans les zones reculées ou touchées par un conflit, augmente le risque d’être pris pour cible par des éléments criminels ou des groupes armés. Les risques de sécurité liés aux programmes d’aide financière doivent également être pris en compte et traités, notamment les risques liés au transfert de fonds aux bénéficiaires, à la fraude et à l’atteinte à la réputation.

Pour atténuer les risques liés à la trésorerie, une première étape essentielle consiste à réaliser une évaluation des risques liés aux flux de trésorerie au sein de l’organisation, puis à concevoir et mettre en œuvre des mesures d’atténuation au niveau des points à haut risque. Parmi les mesures complémentaires, on peut citer:

  • Réduire l’utilisation de l’argent liquide
  • Faire preuve de discrétion lors de la manipulation d’argent liquide
  • Réduire l’exposition à la perte ou au vol d’argent liquide
  • Réduire la prévisibilité des activités liées à la trésorerie
  • Réduire la vulnérabilité lors de l’utilisation d’argent liquide, par exemple en proposant des directives pour les déplacements et des mesures de sécurité adéquates sur le site

Idéalement, les mesures d’atténuation devraient être décidées et mises en œuvre en collaboration par le personnel de sécurité et des finances.

De nombreuses organisations humanitaires ont adopté les programmes de transferts monétaires comme l’une de leurs principales modalités d’aide aux personnes en situation de crise. Ce mécanisme peut prendre diverses formes, comme des transferts numériques ou des bons d’achat, mais peut également impliquer la distribution d’argent liquide. Le mécanisme de distribution doit être adapté au contexte et tenir compte des contraintes pratiques et des risques sécuritaires. Le recours aux banques et autres institutions financières réduit potentiellement les risques sécuritaires associés aux transferts monétaires.

En général, lors du déplacement et du stockage des espèces dans le cadre de la réalisation d’une activité programmatique, de nombreuses mesures d’atténuation énumérées précédemment s’appliquent. Une analyse des risques, des mesures d’atténuation et un suivi approprié sont essentiels. Il est conseillé au personnel de réaliser une évaluation des risques programmatiques en tenant compte de tous les risques de sécurité pour les organisations, le personnel et les participants au programme avant et pendant l’activité. Non seulement le personnel est exposé à des risques lors de la manipulation de l’argent, mais il n’est pas rare que des groupes criminels ciblent et dérobent les bénéficiaires des programmes d’échange d’espèces. Les sites de distribution d’espèces sont également des lieux à haut risque et nécessiteront probablement des mesures de sécurité appropriées. Des risques sont également associés au stockage des données financières et des bénéficiaires, ainsi qu’aux risques institutionnels liés à la fraude, au détournement et aux malversations. Ces risques doivent être atténués.

Dernier chapitre

Prochain chapitre

7.4Criminalité